« Le vent nous apaisera dans ce qu’il nous ramènera d’ailleurs. » Ce vers, promesse d’une tranquillité nouvelle, rend bien l’esprit d’Une robe pour la chasse, qui évoque le calme après l’essoufflement de la poursuite, la paix après la douleur. Les premiers textes du recueil ont pris forme dans la noirceur. D’abord parce que l’auteure a entrepris l’écriture de ce recueil durant les matins d’hiver, alors que le soleil n’était pas levé et qu’elle avait le cœur en miettes, ensuite parce que les poèmes, s’ils évoquent la reconquête de l’amour, explorent aussi le thème du deuil. La poésie s’avère dès lors une arme de survie; la robe devient une armure, quelque chose de protecteur et de fastueux, un vêtement de guerre pour partir à la chasse. Une chasse qui aurait comme objectif de cerner les souvenirs, le moi et, en bout de ligne, la vie.