Une belle famille

Cloutier, Annie, Une belle famille, Éditions Triptyque, Fonds (fiction), 2012, 260 p.
Prix : 
25 $
ISBN : 
978-2-89031-793-2

Le public raffole de la famille Gagnon, coqueluche des médias et propriétaire des Biscuits Gagnon, fleuron de l’industrie agroalimentaire québécoise. Six frères talentueux et honnêtes, six belles-soeurs performantes et souriantes, une douzaine d’enfants mignons à croquer. La famille parfaite...

Pourtant, lorsque l’entreprise familiale se voit attribuer la production exclusive de biscuits vaccinaux par le gouvernement de Jacques Chauvet, Sébastien Gagnon, le frère aîné et PDG de la compagnie, demeure songeur.

La famille Gagnon ne risque-t-elle pas de se scinder face aux enjeux moraux et éthiques que pose l’obtention du contrat ? Qu’en pensent de leur côté Nancy, Anne-Marie, Isabelle et les autres membres du clan des belles-soeurs, qui sont peut-être les véritables piliers de cette histoire ?

Corriger une vie mal engagée à coups de pouce sur son BlackBerry, revenir au point de départ et tenter de recommencer, voilà encore le propos de ce roman qui dépeint, sur fond de responsabilité et de frivolité, de cohésion familiale et de relations de couples, une certaine classe moyenne aisée du Québec contemporain.

Et, comme toujours dans l’œuvre d’Annie Cloutier, il s’agit d’exprimer ce qui se formule difficilement, l’absence ou l’exacerbation du désir, la puissance dérangeante de femmes qui sont aussi des meneuses, les tensions familiales, l’ambivalence sexuelle, et jusqu’au fantasme de se soustraire à cette si belle famille.

 

« Il y a si peu de romans traitant des grandes fortunes québécoises qu'il faut saluer la parution d'Une belle famille, dans lequel Annie Cloutier prouve, une fois de plus, qu'on peut mettre la sociologie au service du récit. »

- Martine Desjardins, L'Actualité

« Annie Cloutier mène d'une main de maître ce roman ambitieux - et en un sens féministe - qui entend faire la radiographie d'une époque et d'un système. Elle le fait au moyen d'une narration variée et dynamique qui recourt à un large éventail de personnages féminins (artiste, mère carriériste ou universitaire). Ancré dans la réalité des événements sociaux et politiques très contemporains (même si le roman fait un bon jusqu'en 2035), Une belle famille explore de manière forte et incarnée de multiples fissures intimes ou sociales. »

- Christian Desmeules, Le Devoir

« L'auteure excelle à entrer dans la tête et le cœur des personnages tout en faisant avancer le récit. Derrière la façade élaborée par les pros du marketing, on découvre de véritables humains avec toutes leurs déchirures, leurs faiblesses, leur résilience aussi. »

- Mario Cloutier, La Presse