Un Drap. Une place.

Smith Gagnon, Maude, Un Drap. Une place., Éditions Triptyque, t-poésie, 2011, 94 p.
Prix : 
15 $
ISBN : 
978-2-89031-717-8

Lauréate des Prix littéraires du Gouverneur général, catégorie poésie

Dans une langue sobre, Un drap. Une place. décrit des expériences (de lieux, de paysages, de rencontres) qui semblent mal répondre à notre intérêt tout naturel et spontané pour l'événement, surtout au sentiment d'insuffisance que ces expériences nous font ressentir.

Le recueil parcourt différents lieux : Natashquan, le Viêt Nam, Montréal, et cherche à mettre en valeur non pas le caractère spécifique ou exotique de ces lieux mais plutôt ce qu’ils ont en commun. On les lit alors avec l'impression que cela pourrait se passer n'importe où.

 

« L’auteure, Maude Smith Gagnon, procède par des touches narratives bien ciselées que sert une belle maîtrise de la langue. Un drap. Une place., à la forme très minimale, proche d’une sensibilité orientale, est un hommage à l’intensité d’être. Il y a là une pratique du dépouillement qui imbibe peu à peu la mémoire et l’absence et les rend aptes à accueillir tant le moindre événement du monde que tout son avènement. »

— Commentaire du jury des Prix littéraires du Gouverneur général, catégorie poésie

 

« Un drap. Une place. est un recueil de poèmes rare, qui refuse d’infléchir le langage, qui le prend tel quel, qui en fait un miroir dans lequel le lecteur ne peut être renvoyé qu’à sa propre nudité. L’auteure, Maude Smith Gagnon, mise sur la sobriété d’une prose exempte d’affect qui, par son dépouillement même, révèle brutalement notre immersion dans le bruit, dans le sens, dans tout ce qui nous divertit de nous-mêmes. »

— Hugo Beauchemin-Lachapelle, Les Méconnus

 

« À Natashquan, au Viêt Nam ou à Montréal, la poète porte une scrupuleuse attention aux choses et oppose un rassérénant refus du lyrisme qui, drôle de corollaire, pointe droit vers le tyrannique désir de récits (donc de sens) présidant à notre rapport au littéraire (et au monde). Regarder par la fenêtre avec elle, simplement, sans se poser de questions, apaise les tourments. »

— Dominic Tardif, Voir