Quarante ans, neuf romans, deux pièces de théâtre et quelques autres manifestations artistiques plus tard, alors que l’incognito de l’auteur est désormais chose admise, quelle place l’œuvre de Réjean Ducharme occupe-t-elle aujourd’hui? Il était légitime de s’interroger sur cette figure emblématique du Québec de la fin des années soixante déjà amplement commentée, critiquée, étudiée et enseignée.
Issus de tous les horizons pour faire entendre le caractère polymorphe de l’œuvre et la soumettre à plusieurs discours et points de vue, des universitaires de la première heure à ceux de la relève et des intervenants des milieux éditorial, archivistique, littéraire, théâtral, artistique, se sont donné pour objectifs de mesurer sa durée et l’actualité de ses effets dans tous les champs et sous toutes les formes où elle se manifeste: politique éditoriale, complicités littéraires, dessins et trophoux, chanson, théâtre, cinéma, etc. Il en est résulté ces «présences» composites regroupant témoignages, réflexions, commentaires, analyses et discussion.
«Vais-je être obligé de vous traiter de lecteurs?» demande le narrateur de La fille de Christophe Colomb. Les auteurs de Présences de Ducharme l’ont pris au mot.
Avec des textes de: Roger Grenier, Monique Ostiguy, Véronique Dassas, Gilles Marcotte, Élisabeth Haghebaert, Petr Vurm, Gilles Lapointe, Ivan Maffezzini, Marie-Hélène Larochelle, Stéphane Inkel, Kenneth Meadwell, Anne-Élaine Cliche, Marilyn Randall, Réjean Beaudoin, Martin Faucher, Robert Levesque, Lorraine Pintal, Gilbert David, Claire Jaubert, Chantal Savoie, Serge Lacasse, André Gervais, Rolf Puls, accompagnés d’une lettre de Jean-Marie G. Le Clézio.