À la croisée des époques, ce premier recueil de Vincent Charles Lambert propose des esquisses faussement naïves, où le quotidien se trouve hanté par de multiples ailleurs. Habilement construit, le livre se distingue à la fois des clichés dans lesquels s'est embourbé l'intimisme, de même que des subversions usées de la poésie urbaine. En bref, il s'agit là d'une invitation à redécouvrir et interroger la poésie québécoise à travers un dialogue de contrastes.
« L'air brûle un à un
ses arbres et sans voix tu t'enfonces,
contemporaine du souvenir. Et parfois
comme un chien tu reviens montrer
une trouvaille, image déterrée d'autres
images. La nuit se fait, le vent tourne à
vide sur le monde et nous allons,
la distance bat dans ton regard. »