Dans l’histoire littéraire du Québec, rarement écrivain n’a suscité d’aussi vives réactions avec la publication d’un premier ouvrage qu’Eudore Évanturel avec ses Premières poésies. Au pays des défenseurs des classiques comme Jules-Paul Tardivel et Adolphe-Basile Routhier, il ne faisait pas bon s’affranchir des modèles littéraires qui avaient cours. Plus moderne que ses contemporains, Évanturel reste le poète le plus intéressant, le plus novateur avant l’arrivée fulgurante d’Émile Nelligan.
Dans cette édition, Guy Champagne, auteur d’une édition critique de l’œuvre d’Eudore Évanturel (Presses de l’Université Laval, 1988), en plus de reprendre fidèlement le recueil de 1878, Premières poésies, publie les poèmes éparpillés dans les périodiques de l’époque, ainsi que des inédits retrouvés dans les archives.