Une voix modulée à la fois par le ressac de la mer et le froissement des draps, ébauche au fil des poèmes la géographie du deuil. Entre brièveté et légèreté, silence et parole, les poèmes qui se déploient dans Mémoire d’ombres participent d’une même fragilité, d’un même abandon.
le passage de la voix
un festin de chair désordonnée
dans la poussière des gorges
sur ton visage
immobile
les cris s’accordent aux rides
impossibles à démêler
bientôt les mots seront inutiles
après
je partirai