Les courts textes regroupés dans L’incédé malaxent les phrases, les déconstruisent pour arriver à la sensation de l’essentiel.
« comme si les montagnes couraient
la bête fait son poème »
Polissant les mots comme on polit la nuit, Sarah Bernier fait pénétrer le lecteur au cœur d’une nature à la fois trouble et frémissante, calme et ouverte à l’inconnu.
« tu sautes les chemins de traverse
je joue le passeur
au front rincé par l’automne »