Cet ouvrage présente la culture comme l'objet d'une science, ainsi que le pensait Max Weber. Il s'agit de démontrer qu'il est approprié d'associer la science et la culture. Celle-ci se présente empiriquement comme une pratique, une manière d'être, une esthétique ou un mode de vie. Elle apparaît alors arbitraire, singulière, subjective, individuelle, hors norme. Et nous savons tous qu'il n'y a pas de science du singulier. Pourtant, il existe des sciences humaines comme la psychologie qui analyse les gestes des individus, comme la sociologie ou l'anthropologie qui étudient les mœurs des sociétés. Les sciences de la culture se situent parmi ces sciences du comportement humain et elles font appel à toutes les disciplines qui cherchent à comprendre la dimension culturelle des phénomènes de la vie. Elles ne recherchent pas les causes, mais les finalités des comportements, lesquelles déterminent leur signification. Elles considèrent que les gestes, les attitudes et les postures des peuples tirent leur sens de leurs réponses à des questions existentielles. Cette problématique de la question qui rejoint celle de l'herméneutique conduit à concevoir la culture comme la cause formelle de nos comportements. De la représentation à la compréhension, en passant par les habitus, les valeurs, la mémoire, la métaphorisation et l'herméneutique, nous tentons de cerner l'origine d'une formalisation de nos modes de vie, qui est proprement notre culture. La culture nous pénètre et nous façonne aussi profondément que la parole dont nous ne pouvons jamais nous dissocier, même dans le silence. Ainsi elle peut être, par sa nécessité universelle, l'objet d'une science humaine.