Les dessous du printemps étudiant. La relation trouble des Québécois à l’histoire, à l’éducation et au territoire

Ce n’est pas qu’un autre livre sur la crise sociale que le Québec a traversée au cours du printemps 2012. L’essai de Gérard Beaudet se veut plutôt une réflexion profonde sur tous les « liens qui permettent de comprendre le fond de notre problème-défi de société », selon les mots du préfacier, Jean-Paul L’Allier.

Cet essai entend donc essentiellement montrer que la dimension collective de deux des réformes souhaitées par les artisans de la Révolution tranquille, celle concernant l’éducation et celle concernant l’urbanisme et l’aménagement du territoire, n’a pas été véritablement assumée, notamment en raison du poids de certains héritages dont on n’a pas suffisamment tenu compte au moment où était décidée la rupture avec le passé. On aurait en quelque sorte assisté, en ces moments printaniers de fortes tensions, d’exaspérations et de polarisations d’une rare intensité, à un retour du refoulé qu’il serait mal avisé d’ignorer, d’autant que la dénonciation de ce qui a initialement lancé le printemps étudiant semble s’attaquer davantage à un symptôme qu’à ce qui en constituerait la cause profonde.
 

Finaliste du prix Spirale Eva-Le-Grand 2014.

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