Dans ces « carnets critiques », qui sont à la fois une étude littéraire et un livre de deuil, l’auteur ouvre le coffre à outils du chercheur en littérature pour démonter les rouages de sa pratique. Élucidant un difficile cheminement intérieur par l’entremise de Jean-Paul Sartre et de Victor-Lévy Beaulieu, ces deux géants de l’écriture hors norme qu’il pille sans vergogne, Yan Hamel se permet une grande liberté de style et de ton. Loin de la monographie universitaire traditionnelle avec son objectivité formatée et ses notes en bas de page, Le cétacé et le corbeau explore les différentes facettes de notre rapport à la connaissance en intégrant, lorsque la nécessité s’en fait sentir, dialogue platonicien, fable kafkaïenne, monologue intérieur joycien, théâtre de boulevard, descriptions de rêves, essais de vulgarisation phénoménologique, nouvelle du terroir, charge pamphlétaire, récit d’un voyage à Trois-Pistoles, et bien autre chose encore.