Accompagné par deux lithographies de l'artiste Laurent Gagnon, L'angoisse du héron peut être décrit comme un conte philosophique, sorte d'allégorie évitant de clore son sens pour nous permettre de mieux y voyager. Sombres, ironiques, concises et perturbatrices, ces quelques pages semblent initier un nouveau souffle dans l'œuvre déjà marquante de Gaétan Soucy.
« Vous auriez pu finir par croire que le spectacle n'était que cela, cette non-chute; que rien d'autre ne se passait, ni ne se passerait, qu'il n'y avait donc pas de spectacle du tout, à proprement parler. Le seul élément dramatique consistait en son regard, à la rigueur. Sa mobilité, son intensité. Son affolement. Le regard d'un emmuré devant les yeux duquel on aurait pratiqué une fente. »