En dépit de l’hétérogénéité des pratiques et des esthétiques, la cartographie de la production narrative contemporaine à laquelle s’emploie la critique depuis quelques années met au jour des modalités inédites d’instauration et de contestation du pacte romanesque. Toute l’adhésion au raconté se trouve ainsi délibérément mise en procès dans le roman contemporain, au gré de formulations diverses qui touchent tant les propositions thématiques que leurs expressions figurales.
Peut-on tenter de systématiser les mécanismes qui engagent une telle problématisation de la transmission narrative? Dans cette perspective, et afin d’approfondir l’examen des modalités formelles du paradigme narratif, la question est étudiée sous divers angles théoriques par une vingtaine de chercheurs du Québec, du Canada, de la France et des États-Unis. L’étude de romans parus depuis 1990 permet d’explorer la diversité des stratégies qui réinventent la transmission narrative en jouant de la séduction d’une voix, de la déstabilisation de l’autorité narrative ou de la déconstruction plus ou moins subreptice de l’adhésion.
Avec des textes de : René Audet, Yves Baudelle, Bruno Blanckeman, Emmanuel Bouju, Jean-François Chassay, Robert Dion, Frances Fortier, Bertrand Gervais, Barbara Havercroft, Pierre-Luc Landry, Francis Langevin, Andrée Mercier, Jean Morency, Warren Motte, Christine Otis, Marilyn Randall, Pascal Riendeau, Pierre Schoentjes, Phillip Schube-Coquereau, Nicolas Xanthos.