Un enfant qui refuse de parler, préférant le monde du silence à la parole. Un dentiste qui craint de quitter son quartier, le Mile End, mais entreprend un voyage à Auschwitz afin de confronter ses doutes et ses peurs. Un écrivain qui cherche le « mot juste » une nuit entière et un autre qui s’isole pour mieux écrire. Un jeune garçon et un adulte qui se rencontrent un soir, lors d’une tempête de sable dans le désert du Néguev, et questionnent leur rapport au temps et à l’espace. Un homme solitaire et un voyageur qui arpentent respectivement les rues de Prague et de Montréal. Autant d’histoires, de parcours singuliers où se croisent des êtres souvent isolés, dont la trajectoire erratique reprend de manière métaphorique une quête identitaire difficile.

« L'auteur sait l'importance du corps à corps avec la langue. Il procède par petites touches, puis il tente d'ajuster les mots aux secrets dévoilés. À la recherche du mot le plus juste possible, il tente de préserver l'émotion face aux choses vues, en travaillant à la fois sur le perçu et le ressenti. Il esquisse sans souligner. Comme si son travail d'écrivain consistait à faire venir dans la langue une réalité fuyante, à rendre visible l'invisible. La légende des anonymes et autres promenades atteste une constante réflexion sur l'acte d'écrire. »

– Suzanne Giguère, Le Devoir

« Dans un style en demi-teintes, en usant d'une langue simple et directe non dénuée de poésie, Leduc-Leblanc façonne une réalité sensorielle qui émeut. Il signe ici un beau recueil conçu en temps et lieux.»

– Ginette Leblanc, Québec français