L’œuvre de l’écrivain martiniquais Raphaël Confiant appartient d’emblée à la créolité. Véritable entreprise de recherche anthropologique et de mise au jour de la mémoire collective, la créolité, voit ses principes énoncés dans le manifeste Éloge de la créolité. Confiant est non seulement un des signataires de ce manifeste, mais il est aussi l’écrivain appartenant à ce mouvement chez qui on retrouve la vision « la plus créole de la créolité ».
Les écrivains créoles de la modernité cherchent à se recréer une vision du monde propre à partir de leur culture populaire. Cette nouvelle vision du monde doit passer par un retour à la tradition dite d’« oraliture », c’est-à-dire une combinaison de l’oralité et de la littérarité. Ainsi, la langue créole, son vocabulaire, sa poétique et son caractère oral viennent transformer les écrits en français.
C’est dans cette perspective que l’étude de Katia Levesque cherche à expliquer le caractère composite de la Trilogie tropicale de Raphaël Confiant.