J’ai conscience que je viens de me faire mal tout seul. Tant pis. Et que je crie dans le désert. Que la foule qui s’est agitée il y a peu s’est dispersée, occupée ailleurs. Du moins, j’en ai l’impression: au sujet de la charte sur la laïcité, n’est-il quand même pas troublant de constater le silence de mort qui règne à présent? Tout se serait donc dit, il y a quelques mois à peine, dans la violence des énoncés, des condamnations. On aurait crevé l’abcès, certes dans la confusion orchestrée par un théâtre politique prêt à une logique jusqu’auboutiste. Mais je n’y crois pas. L’orage gronde, il se rapproche. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’aujourd’hui le ciel est bleu.