Formes subtiles de la fuite dresse des listes sans hiérarchie, brosse le portrait d’un corps déformé par l’angoisse, et dépeint les murs d’une maison inhabitable. De cendres en incendies, on avance à tâtons dans un univers hostile, peuplé de bruits et de gens sans visage. Le réel est un calcul de probabilités où s’empilent les états et les saisons. La dépression veille, mais le cœur, pourtant, s’obstine à battre encore, d’une cadence déréglée.
*
je me retourne
à l’intérieur de ma peau
me heurte
aux limites de mes pieds
je ne me reconnais pas
dans mes propres organes
j’habite mon corps
comme on emprunte
les vêtements d’un autre
pour repartir chez soi
à l’aube
Disponible en format papier et numérique dans toutes les bonnes librairies près de chez vous.