Entre l’Amérique du Sud et celle du Nord, les poèmes de ce livre dérivent. Ils cherchent une ancestralité à Georgetown, au Guyana, dans la forêt amazonienne et dans l’Atlantique. Ils retournent aux années 1980, en banlieue de Calgary et dans les quartiers montréalais emmurés dans la neige post-référendaire. Comme la traversée des vaisseaux noirs jusqu’à la terre ferme, ces poèmes se fraient un chemin dans ce monde et peinent à expliquer l’état d’une personne scindée en deux hémisphères. Présents dans un ici tout en portant les battements de l’ailleurs, les poèmes d’Équateur magnétique cartographient les distances parcourues.
Traduit de l’anglais par Stéphane Martelly
.
je n’ai jamais voulu être un
poète pastoral, ou un poète nostalgique des petites plaines, un poète des
rétrécissements évangéliques, du discrédit social, feu et apoplexies de
soufre mais plutôt celui d’équatoriales révolutions, de futurs
océaniques écrits à même les veines du végétal
En couverture : © d’après Levoy Exil
Finaliste au Prix John-Glassco 2023