En parallèle aux recherches courantes sur la dimension visuelle du cinéma, certains chercheurs se sont penchés sur des pratiques où la parole tend à dominer l’image, qu’il s’agisse du bonimenteur des premiers temps du cinématographe, du cinéma direct québécois ou des films de l’Afrique postcoloniale.
Le présent ouvrage propose de prolonger et d’approfondir cette réflexion en inscrivant de telles pratiques dans leurs généalogies et en repérant des parentés jusqu’ici peu discutées. Il est l’occasion d’explorer les modalités d’un dialogue entre le cinéma et les diverses formes d’oralité qui l’ont pris en charge ou qui ont été intégrées dans des films. Les auteurs examinent certains agencements médiatiques particuliers qui mêlent le cinématographique à d’autres moyens d’expression, témoignant ainsi de l’importance de l’oralité – et par conséquent de l’humain – dans des phénomènes trop souvent réduits à leurs seules composantes technologiques.
Du cinéma inuit aux projections éducatives et religieuses au Congo belge en passant par le rôle de la conversation téléphonique dans les films de Sacha Guitry, les auteurs se penchent sur une foule de phénomènes qui mettent l’oralité au premier plan afin d’en montrer les subtilités et d’en étudier les rouages.
Avec des textes de Barry Jean Ancelet, Anne Beaulieu, Karine Bertrand, Alain Boillat, Vincent Bouchard, Guido Convents, Alain Cyr Pangop, Ute Fendler, Germain Lacasse, Réal La Rochelle, Sacha Lebel, Felipe Macedo, Daniel Sánchez Salas, Gwenn Scheppler et Cécile Vanderpelen-Diagre.