On ne perd sa mère qu’une fois. C’est l’enfance, extirpée de ses chairs. Un monde sans oxygène.
Voilà qu’on se parle à soi-même. On devient sa propre aïeule, son propre enfant. On s’agrippe au paysage, on s’emmêle aux amis. On revient à la vie.
Cette lumière dans la paume, on ne l’espérait plus. Ces couleurs qui s’étirent sans se perdre. Toutes choses qui, soudain, semblent se connaître entre elles. Une oie blanche sur fond blanc… Et l’on retrouve ses premiers battements de cœur. Il n’y a plus de vitre entre soi et le monde. Un continent qu’on avait cru lointain nous traverse.
Dans ce cinquième livre, Joanne Morency explore une voix plus inclusive, passant du sentiment de deuil individuel à l’affranchissement collectif de toutes les séparations qui accablent l’humain.
« Le deuil de la mère impose un recueillement d'où la beauté émerge malgré tout. »
— Les libraires, Avril-Mai 2014.