Depuis les cours de rhétorique que les maîtres du XVIIIe siècle dictaient à leurs élèves jusqu’aux manuscrits des épistoliers et des écrivains des XIXe et XXe siècles, les fonds d’archives québécois représentent bien davantage que des dépôts où seraient engrangés lettres, manuels scolaires, brouillons ou feuilles volantes oubliés par l’histoire. Loin de se réduire à une simple pièce conservant la trace d’un passé aboli que viendrait exhumer une curiosité érudite un peu vaine, l’archive littéraire apparaît plutôt comme le témoin par excellence du travail de l’orateur ou du romancier, de l’essayiste ou du poète. Foyer privilégié de l’imaginaire lettré, elle permet de retracer les conditions de surgissement d’une parole vivante. Cette conception ambitieuse de l’archive littéraire, les contributions réunies dans cet ouvrage ont cherché à l’illustrer en faisant toutes le pari qu’en interrogeant manuscrits et brouillons, la réflexion se met à portée de dégager une véritable poétique de l’invention.

Avec des textes de : Bernard Andrès, Marc André Bernier, Yves Bourassa, Manon Brunet, Sébastien Drouin, John Hare, Marie Lise Laquerre, Jacinthe Martel, Pierre Nepveu et Marilyn Randall.