Des indices sont posés sur le corps, afin de guider vers son essence ou vers sa vérité. Car le corps qui paraît un se décompose dès qu’on l’approche. Il se disperse vite en zones, en éclats, en perspectives contrariées ou en aspects exclusifs. On ne parviendra pas à l’unité nommée « le corps ». On rassemblera tant bien que mal un faisceau de signes et de traces, une collection de morceaux, des empreintes, des vestiges. On recueillera l’âme d’un dénombrement incertain, une agitation de corpuscules : l’extension de psyché.
On trouve ensuite un appendice, coda, languette ou rostelle, un morceau plus détaché que d’autres, inincorporé ou bien exposant l’incapacité du corps à incorporer et à s’incorporer : son excitation, son être-hors-de-soi, la choséité de ces quelques choses qui semblent pour un temps, fugitivement, faire quelqu’un, quelqu’une dont pour finir l’unité se perdra dans une excroissance toujours impropre, voire malpropre, dont l’excès insiste pourtant à donner la vraie forme d’une âme.