Les animaux hantent les rêves humains depuis toujours. Depuis la longue fréquentation millénaire des espèces que l’on voit se balader en apesanteur sur les parois de Lascaux, de Chauvet, d’Altamira. Ce flottement onirique des bêtes témoigne d’une fécondité de la relation des humains à la Terre, mais aussi, à notre époque où sévit la sixième grande extinction des espèces, de la lente agonie de ce lien du rêve à l’animal. Du plus profond du rêve animal ancestral, depuis notre nuit intérieure, Marie-Claude Loiselle suit en silence la piste évanescente des bêtes qui vivent dans nos songes et s’enfuient à la vitesse de nos technologies. Bêtes traquées, qui ne vivent plus bientôt que pour fuir nos présences.
En couverture : © George Shiras
Sélection pour le Grand Prix du livre de Montréal 2024