Dans Une enfance américaine, Annie Dillard se remémore sa jeunesse et discerne les étapes de construction de sa vie intérieure. Elle raconte avoir dessiné à répétition, durant un été, son gant de baseball. Cet exercice rappelle l’une des forces de son imaginaire, à savoir l’action du regard. Dessiner un objet, c’est se conduire à l’oubli de soi, à une pure adhérence à ce qui est là. L’œuvre de Dillard carbure à cette qualité d’attention. Elle procure au lecteur, à l’égard du monde, un sentiment d’ordre et de beauté qui porte tantôt au calme, tantôt à l’effroi. À cette réalité inépuisable pour l’œil répond, chez elle, la nature insondable de la pensée, qui se découvre fille des abîmes creusés sous les vérités visibles. Le présent ouvrage tente ainsi de cerner les vertiges que l’écrivaine explore depuis les années 1970.
Avec des textes de Guillaume Asselin, Frédérique Bernier, Antoine Boisclair, Maxime Fecteau, Gabrielle Giasson-Dulude, Mélissa Grégoire, Daniel Laforest, Robert Lalonde, Thomas Mainguy, Luba Markovskaia et Hugo Satre.
Disponible dans toutes les bonnes librairies près de chez vous le 15 mars 2023