Avec les formes fixes, le langage prend corps, le poème devient une sculpture où je tiens compte de la place des mots et de leurs déplacements. Les circuits d’incrémentation des mots requièrent toute mon attention, c’est le poème lui-même qui parle, ou plutôt se donne à voir lorsque des jeux de substitution et de giration déploient un espace de révolutions verbales. Les phrases commencent à tourner sur le blanc de la page, bientôt le texte est mobilisé par une nuit de gravitations orbitales. La table des mots est hantée par des cycles invisibles qui provoquent des surgissements inattendus.