pour toute moisson
les jeux du regard les sourires de paupières
les doigts qui s'agitent à la hanche de la nuit
le silence parmi les rires enfantins
les soupirs au salon de nos bonnes manières
les jeux de l'insomnie
interminable
des brisures de glace m'ouvrent la gorge
ta bouche ma blessure
et comme la lune achève son enquête
la nuit s'écroule en fragments de mots
tombe en des millions de petites torches inutiles
fuite d'agonie trop lente pour la peine
l'herbe est encore si haute
que la terreur persiste
ton fils lointain toujours aux abois
(p.30)