Le narrateur de ces carnets, partageant son quotidien avec l'immobilité terne des meubles du demi sous-sol, nous entraîne dans un univers où le malaise et la dégradation de soi sont inéluctables. Il y tient un journal dans lequel il rend compte de ses nuits agitées et de son confinement souterrain. S'y amalgament également des histoires issues de ses souvenirs et de son imaginaire. Isolé dans un inconfort humide et troublant, celui qu’on appellera plus tard Proutski reçoit un coup de téléphone qui changera tout, celui d’un éditeur qui lui propose de publier les pages de ses carnets — pour le meilleur, et surtout pour le pire.