Comment une performance en vient-elle à être considérée comme nationale? Comment certains événements spectaculaires qui n’apparaissent pas a priori comme distinctivement québécois réussissent-ils à cultiver une idée de la québécité à l’intérieur comme à l’extérieur de la province? En explorant tour à tour l’Expo 67, les discours entourant la publication de la pièce Les belles-sœurs de Michel Tremblay, le théâtre de l’image de Carbone 14, les pratiques d’écriture de Marco Micone, la musique pop de Céline Dion et les performances féministes des années 1970 et 1980, Erin Hurley examine les mécanismes qui permettent d’établir de nouvelles articulations entre les concepts de performance et de nation. Chaque chapitre s’interroge sur un moment particulier de l’histoire du Québec moderne ainsi que sur un type de performance emblématique du moment, le tout en réhabilitant l’importance du rôle des femmes dans la production du fait national.
Entre autres gagnant du prix Pierre Savard du Conseil international d’études canadiennes en 2012 et du Prix de la Société québécoise d’études théâtrales remis au meilleur ouvrage sur le théâtre québécois en 2014, cet essai novateur et rigoureux cherche à élargir les paramètres de lecture de la «performance québécoise» tout en offrant un vibrant plaidoyer en faveur d’un renouvellement des discours sur l’idée de nation au Québec. Une lecture nécessaire.
Traduit de l'anglais par Anne-Marie Régimbald.
Contient 15 illustrations en noir et blanc.
En librairie le 23 août.