Le long poème

Brossard, Nicole, Le long poème, Éditions Nota bene, Fonds (littérature), 2011, 152 p.
Prix : 22,95 $
ISBN : 978-2-89518-358-7

 

Alors que le long poème est, dans les littératures de langue anglaise, viable et permet encore de déplacer et de renouveler l’esthétique poétique, quel est son statut en langue française et surtout qu’en est-il de notre rapport à sa dimension narrative? Y aurait-il eu dans la tradition française, depuis la condamnation mallarméenne de «l’universel reportage», une rupture avec le long poème au profit du poème de concision et de déconstruction? Et cette rupture aurait-elle eu pour conséquence de refouler le long poème dans l’arrière-garde des pratiques poétiques ?

Voici une réflexion sur le long poème qui permet d’entrevoir la richesse du chemin parcouru au Québec par la génération dite formaliste: ses interdits, ses rêves, sa marginalité dans la marginalité, l’immense désir de création et tout un univers de lectures et d’influences dont la critique a peu fait état, le mot modernité ayant monopolisé toutes les tentatives de percer les pratiques formalistes. Somme toute, il fallait peut-être, afin de poursuivre la re-connaissance d’une part importante de la poésie québécoise, se concentrer sur un autre filon pour y détecter une matière riche en leçons d’époque et enjeux de création.

Avec des textes de Lucie Bourassa, Nicole Brossard, Normand de Bellefeuil, Jean-Marc Desgent, Marcel Labine, André Lamarre, Tania Langlais, René Lapierre, Rosalie Lessard et Pierre Ouellet.