Le Département de psychologie de l’Université de Trois-Rivières est le théâtre d’une découverte macabre: le cadavre d’une psychologue réputée est retrouvé debout, déguisé en statue de sel, dans la salle de bureautique. Pour Agathe de Francheville, fraîchement diplômée de l’Institut de Police, ce sera l’occasion de faire ses premiers pas dans le monde tortueux de l’enquête criminelle.
Avec l’aide du taciturne patrouilleur Marco Taillefer et de sa propre mère, une fouilleuse de mémoire morte, Agathe croit tenir une piste prometteuse: une affreuse histoire d’abus parental dans laquelle circule le nom d’un populaire animateur à Québec-Média. Mais l’affaire s’embrouille. Agathe devra se plonger dans les méandres de la psychologie scientifique avant de progresser vers la vérité. Au grand dam de la Sureté du Québec qui prend ombrage du succès d’une simple enquêteure municipale.
[extrait]
Lundi, 18 février 2008.
De chaque côté de la route du Port-Saint-François, les charrues avaient érigé de véritables murailles de neige. Une poudrerie aveuglante avait soufflé durant toute la fin de semaine et rendu les routes impraticables. Ce matin le ciel s’était dégagé, certes, mais pour laisser s’engouffrer une masse d’air qu’on aurait cru sortie tout droit de la calotte polaire.
Patricia Dubois, secrétaire au Département de psychologie de l’Université de Trois-Rivières, songeait qu’elle aurait mieux fait de rester bien au chaud dans sa maison jaune et blanche, à Nicolet, et grignoter des muffins aux canneberges en regardant la neige tourbillonner dans le rang du Petit-Saint-Esprit.
Si elle avait pu lire l’avenir, elle aurait fait demi-tour, indiscutablement…