Décadence et mort chez Barrès et Hofmannsthal. Le point doré de périr

Bergeron, Patrick, Décadence et mort chez Barrès et Hofmannsthal. Le point doré de périr, Éditions Nota bene, Fonds (littérature), 2013, 570 p.
Prix : 
42,95 $
ISBN : 
978-2-89518-473-7

La mort fut une préoccupation fondamentale pour bon nombre d’écrivains européens au tournant du XXe siècle. L’heure n’était plus à l’idéalisation romantique de l’au-delà et pas encore aux horreurs des tranchées de 14-18. Ce qui se jouait dans l’imagination des auteurs dits décadents, c’était un frisson délicieux, une parenthèse macabre et suave. Plus que bien d’autres sujets de rêverie, la mort permit aux écrivains de sentir le rythme de leur vie. Si elle supposait, au départ, une attitude blasée, désincarnée et poseuse, elle conduisit inéluctablement les rêveurs sous son charme à se ressaisir et à repenser leur rôle dans la société de leur temps.

Le dandy égotiste Maurice Barrès (1862-1923) et le prodige viennois Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) figurent en tête du cortège d’auteurs ayant placé leurs œuvres – particulièrement leurs écrits de jeunesse – au « point doré de périr ». Considérant les êtres, les actions et les lieux d’un point de vue posthume anticipé, Barrès et Hofmannsthal ont exprimé avec panache la conscience de la précarité du moi.