Le Québec entretient avec l’Italie une histoire d’amour sans pareille depuis plusieurs décennies. Sur le plan strictement sociologique, il suffit, pour s’en convaincre, d’évoquer le long commerce qu’ont entretenu la population québécoise et les immigrants italiens. De nombreux aspects de la culture italienne, qu’ils relèvent des domaines vestimentaire, culinaire, sportif, du design, voire de l’«art de vivre», ont été spontanément adoptés par les Québécois.

 

Mais qu’en est-il sur le plan littéraire? Si la critique récente s’est beaucoup intéressée à l’imaginaire «italien» des écrivains québécois et à l’apport des Italo-Québécois à la littérature d’ici, peu de travaux ont tenté de penser d’un seul tenant les deux traditions littéraires. En adoptant le parti pris du comparatisme, cet ouvrage veut mettre en lumière des correspondances, des coïncidences, mais aussi éclairer les divergences entre les littératures des deux pays. Il ne s’agit pas tant d’inventorier des similitudes que d’explorer des parallèles productifs, bref d’inventer une relation sous l’impulsion d’un désir qui nous ouvre l’un à l’autre.

 

Un jeu a été proposé à chacun des collaborateurs de ce livre, celui d’examiner de concert des œuvres québécoises et italiennes. L’ironie de la chose est que nombre de québécistes à qui le défi a été lancé sont des Italiens, alors que certains italianistes sont des Québécois. Ainsi, pour plusieurs auteurs de cet ouvrage, c’est la littérature du pays d’origine qui a constitué le territoire le moins familier à explorer...

 

Avec des textes de Gerardo Acerenza, Elena Benelli, Anne De Vaucher Gravili, Nicoletta Dolce, Gilles Dupuis, Carla Fratta, Dominique Garand, Eva-Marie Kröller, Marie-Ève Laurin, Gabriella Lodi, Robert Melançon, Anna Paola Mossetto, Olivier Renault, Chantal Ringuet, Sébastien Ruffo, Christine Wesselhoeft et Sergio Zoppi.